Le bilan de cette expérience
- Estelle Lévêque
- 27 sept. 2018
- 2 min de lecture

Pendant six mois, j'ai travaillé aux côtés des journalistes de Clermont-Ferrand, à La Montagne. J'en retiens tellement de choses. D'abord, je salue la confiance qui m'a été accordée dès le début par Sandrine Thomas, alors rédactrice en chef de ce titre de presse quotidienne régionale. J'ai, toujours, une affection toute particulière pour Franck Charvais et Gilles Lalloz qui m'ont accompagnée et soutenue tout au long de cette expérience. Passer six mois dans une rédaction en tant que stagiaire est quelque chose de rare, ils ont réussi à me faire prendre confiance en moi tout au long de cette période. Les journalistes de l'agence m'ont aussi permis d'être plus à l'aise, notamment dans l'écriture et l'attitude. Je ne les citerais pas tous, mais j'ai toujours une pensée particulièrement émue d'avoir travaillé avec eux.
Un chemin semé d'anecdotes
C'est toujours particulier de se rappeler les meilleurs moments (et les moins bons !) dans un endroit, mais je crois que mon plus beau souvenir au sein de cette rédaction ne s'est justement pas déroulé dans les locaux de Clos-Four. Peu avant la fin de mon stage, nous avons été invité à partager un moment convivial dans un troquet à Chamalières. Avec Fanny Guiné, nous y sommes allées sans trop savoir ce qui nous attendait. Puis les discussions se sont engagées, peut-être un peu moins convenues que d'ordinaire. Franck Charvais m'a alors fait un très beau compliment, il m'a dit que j'avais été la plus belle révélation de sa carrière, car s'il ne misait pas grand chose sur moi au début du mois d'avril, il était très ému de me voir quitter les lieux.
C'est à ce moment précis que je me suis rendue qu'en étant moi-même, avec cette bonne humeur et cette bienveillance qui me caractérisent, j'étais sereine et j'apportais de la sympathie. J'ai donc conservé ce petit bout de phrase dans mon cerveau, et chaque fois que je commence à flancher, je me dis que des professionnels ont su me donner ma chance et que je dois tout faire pour l'exploiter.
Quelques jours plus tard, il fallait aller couvrir un sujet que je redoutais alors : des demandeurs d'asile s'étaient installés sur l'esplanade du 1er-Mai à Clermont-Ferrand, juste à côté de la rédaction. Il fallait couvrir cet événement. J'ai sollicité l'aide du service photo, et à ma grande surprise c'est Thierry Lindauer (chef adjoint du service photo) qui m'y a accompagnée. Il m'a appris une grande leçon d'humanité. Même s'il était pressé car ce sujet n'était pas programmé dans son planning, il a pris le temps de jouer avec les enfants. Ainsi, les parents ont été rassurés de voir que nous ne voulions aucun mal à leurs petits et ils nous ont laissé discuter avec eux et les photographier. "Estelle, tu vois. Il faut toujours prendre le temps de jouer aux cartes avec les gens." J'y repense très souvent.
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