18 mois de contrat dont 10 de Covid

Finalement, je suis restée à Aurillac près d'un an et demi. Évidemment, cette expérience a été très marquante, d'une part parce qu'elle a signé la fin de ma période de CDD (qui s'est avérée assez courte), d'autre part parce que pendant mon CDD, le Covid s'est installé durablement dans les foyers du monde entier. Mais je vais reprendre tous ces éléments de manière chronologique.

Septembre 20219

Je suis arrivée en septembre à Aurillac, mon tout premier sujet a été la rentrée scolaire. C'était le premier reportage que je réalisais avec mon collègue photojournaliste, Jérémie Fulleringer. Le début d'une longue série. Rapidement, nous avons trouvé nos marques et nous avons multiplié les rendez-vous. En même temps est arrivée la confiance de mes chefs d'agence ; Pierre Raynaud et Emmanuel Tremet. Ils m'ont soutenue et permis de créer du contenu pour les pages locales, mais aussi les pages départementales. Grâce à des discussions avec mes collègues, j'ai pris conscience que ce CDD serait peut-être le dernier puisque j'avais de plus en plus de responsabilités.

Décembre 2019

Je faisais vraiment beaucoup d'efforts pour être intégrée à cette rédaction et elle me le rendait bien. Certains de mes collègues sont véritablement devenus des amis. Notamment les secrétaires de l'agence qui m'ont beaucoup aidée. Surtout quand je perdais confiance en moi, au moment de la fin de mon premier contrat, par exemple. Mais j'ai su très vite que je serai prolongée d'un an. Une année entière pour préparer la suite, sans avoir la crainte du non-renouvellement au-dessus de la tête, j'en étais ravie. Je continuais donc à faire des efforts et à me donner pour cette rédaction qui me rendait énormément. J'avais un objectif clair depuis le début : le CDI devait être pour moi, il le serait.

Mars 2020

Début mars, nous étions tous unis sur un même front : les élections municipales. Pendant plusieurs mois, nous avions couvert les campagnes, rencontré les équipes, brosser le portrait des têtes de liste : un travail conséquent, mais très enrichissant. Nous nous aidions les uns, les autres. Nous avions une dynamique très positive. Au début du mois, le gouvernement italien a confiné son pays pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Nous en entendions parler, mais nous ne mesurions pas l'influence que cela pourrait avoir sur nos vies quotidiennes. Finalement, au soir du premier tour (le 15 mars), nous avons appris que nous serions en télétravail à partir du lendemain matin. De nouvelles habitudes à trouver très rapidement.

Juillet 2020

La période de télétravail n'a pas toujours été évidente. Nous avons dû faire preuve d'une bonne dose d'adaptation et de d'organisation. Tout a été modifié : depuis la manière d'interagir avec nos interlocuteurs à nos manières de communiquer entre nous. Cette période a pris fin en mai, et à la fin du mois de juin, nous avons eu la chance de regagner les locaux. Or, c'est le 1er juillet que j'ai été arrêtée pour une entorse du genou. Une blessure bénigne qui en disait long sur mon état de stress du moment. J'ai été arrêtée et forcée de me reposer. Cet arrêt n'a pas été très bénéfique puisque je m'en voulais beaucoup de ne pas pouvoir assurer les estivités comme je m'y étais engagée. Trois semaines plus tard, je suis revenue et j'ai retrouvé ma place au sein de cette rédaction qui me faisait toujours aussi confiance.

Janvier 2021

L'échéance de la fin de contrat arrivait très vite. Je savais que je ne serai plus en CDD à Aurillac à partir du 5 février, il me fallait donc trouver une solution pour éviter (encore une fois) le chômage. J'ai postulé à l'Yonne républicaine pour un CDI à l'agence de Sens. Après plusieurs entretiens et des tests psychotechniques, Ludovic Berger a décidé de me faire confiance. J'étais vraiment rassurée de savoir où j'allais poser mes valises. Même s'il y a eu beaucoup d'émotions au moment de quitter le Cantal, puisque mes collègues ne pouvaient pas tous être présents lors de mon départ, toujours lié au contexte sanitaire.